La prévention des inondations
Pourquoi des inondations à Orp-Jauche ?
Rappelons que :
• 72% du territoire communal est composé de surfaces agricoles ;
• les zones urbanisées sont traversées par la Petite Gette et le Gollard, dans lesquels aboutissent de nombreux affluents qui collectent les eaux de ruissellement.
Nous connaissons, dès lors, deux causes principales qui souvent se combinent :
- Les inondations dues aux ruissellements sur de très grands bassins versants (ceux-ci se rassemblent et prennent de la vitesse en descendant)
- Les inondations dues à des débordements des cours d’eau
Il existe de nombreuses techniques publiques et individuelles pour réduire les inondations et leurs effets.
Que font les pouvoirs publics?
LA COMMUNE
L’Urbanisme :
Étant donné ses caractéristiques géographiques, notre Commune se doit d’être particulièrement attentive en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire, lorsqu’elle doit instruire des demandes de permis d’urbanisme (permis de bâtir) et d’urbanisation (permis de lotir).
Ici aussi une bonne connaissance des phénomènes est nécessaire, et l’aide de cartes spécialisées ou de plans dressés à partir d’observations par satellite est souvent nécessaire (voir la carte des aléas d’inondations). Toute demande de permis d’urbanisme située en zone à risque d’inondation – ruissellements et débordements – doit faire l’objet d’avis remis par les services régionaux et communaux compétents en la matière : les services des cours d’eau non navigables, la Cellule GISER (lutte contre les érosions agricoles), ainsi que l’agent en charge de la prévention des inondations au sein de l’administration communale.
Les ruissellements :
Sur les surfaces agricoles, la Commune doit d’abord améliorer sa connaissance des chemins de ruissellement que prennent les eaux, afin de savoir où il faut agir pour éviter que les eaux se rassemblent et prennent de la vitesse.
Grâce à une collaboration de plus en plus fructueuse avec les agriculteurs, on peut donc limiter les écoulements massifs de boues, qui sont aussi des précieuses terres arables.
C’est ainsi que la Commune peut connaître à l’avance les cultures dangereuses, et prévoir des dispositifs qui dispersent les écoulements, et retiennent les terres (fascines, digues, fossés, zones boisées, etc.). Aujourd’hui, elle compte 1.325 mètres de fascines et 11 zones de rétention (3 digues et 8 bassins d’orage). Par ailleurs, la Commune surveille particulièrement les réseaux d’égouttages proches des « points noirs » qu’elle connaît.
Les débordements :
La Commune a mis en place un programme de surveillance et d’entretien des réseaux d’égouttages, des fossés (dont de nombreux ont été réhabilités) et des cours d’eau, notamment ceux (de 3ième catégorie) dont elle est gestionnaire. C’est une tâche qu’il faut sans cesse améliorer, et où les citoyens riverains peuvent rendre de précieux services. C’est aussi la Commune qui intervient régulièrement auprès des autres niveaux de pouvoir (gestionnaires des cours d’eau de 1ière et 2ière catégories) afin d’obtenir une meilleure régulation des débits des cours d’eau (construction de zones de retenues ou de zones d’inondations temporaires).
Le Plan Général d’Urgence et d’Intervention Communal (PGUIC)
Notre Commune a élaboré et mis en place un « plan d’urgence », qui a été approuvé par la Province. Il s’agit de décrire toutes les dispositions à prendre en cas d’événement accidentel ou de calamité. Ce plan prend en compte les actions à entreprendre, les personnes à réunir, les locaux, les moyens de communication et d’accès, les hébergements, les intendances nécessaires, les coordinations à établir avec les services de secours et la presse, mais aussi avec les citoyens.
Le Plan d’Urgence :
Un plan d’urgence sert avant tout à préparer les réactions à avoir, les décisions à prendre, le jour où surviendrait un accident grave sur le territoire communal : qui doit coordonner les secours, où peut-on installer un « centre de crise » accessible et doté de moyens de communication fiables, où peut-on reloger les victimes, comment les soigner et les nourrir, qui possède les clés des locaux, quelles sont les infrastructures « sensibles » (écoles, maisons de repos….), comment y accède-t-on, etc. ?
Tout cela est rassemblé dans le but d’optimaliser la coordination des moyens de secours en cas de sinistre, de catastrophe ou d’événement calamiteux.
Notre Plan Général d’Urgence et d’Intervention Communal (PGUIC) a d’ailleurs été approuvé par le Gouverneur de la Province en date 14 octobre 2015, et fait régulièrement l’objet de mises à jour.
Un Plan d’Urgence Particulier en matière d’inondations
Mais nous n’avons pas voulu nous arrêter là. Comme il apparaît bien que les inondations constituent les principales menaces sur notre territoire, notre Commune souhaite pousser plus loin cette planification d’urgence pour les cas d’inondations, et établir une planification d’urgence spécifique à cet effet.
Outre le choix et l’équipement des locaux et centres de crise, il s’agit d’avoir à l’avance inventorié les risques pour chaque point noir considéré, mis en place les modes d’accès pour les secours, avoir connaissance des personnes vulnérables (homes, écoles, crèches, personnes isolées, etc.), des manières de les contacter et de les conseiller, mais aussi des infrastructures à protéger (cabines électriques, citernes, etc.).
Soyez alerté en situation d’urgence avec BE-Alert
Bon à savoir : une application vous permet d’être informé en situation d’urgence, inscrivez-vous (messages reçus et inscription gratuits), vos données seront utilisées pour vous informer sur les actions à entreprendre en cas de calamité, d’accident ou d’inondation.
Plus d’infos et inscription : http://be-alert.be
Si vous ne disposez pas d’une connexion à internet, nous vous invitons à prendre contact avec un fonctionnaire PLANU de la Commune (019/63.02.13).
BE-Alert :
Qu’est-ce que c’est ?
BE-Alert est un système d’alerte qui permet aux autorités de diffuser un message à la population en situation d’urgence.
Jusqu’à présent l’alerte et l’information à la population pouvait se faire via les médias, y compris les réseaux sociaux (facebook, twitter, Instagram), les services de secours déployés sur le terrain ou – en ce qui concerne le risque Seveso ou nucléaire- par le biais d’un réseau de sirènes.
Le système BE-Alert permet désormais une alerte via de nouveaux canaux complémentaires. Ainsi, une autorité, qu’il s’agisse d’un Bourgmestre, d’un Gouverneur ou du Ministre de l’Intérieur peut, s’il l’estime nécessaire, alerter la population par appel vocal, SMS ou e-mail.
De la sorte, vous recevez les recommandations utiles pour votre sécurité de manière rapide (ex : fermez portes et fenêtres lors d’un incendie).
LES PROVINCES
Les Provinces sont les niveaux de pouvoir responsables des cours d’eau non-navigables de 2ième catégorie, c’est-à-dire ceux qui coulent sur plusieurs territoires communaux.
À Orp-Jauche, la plupart des cours d’eau qui se rassemblent dans la Petite Gette relèvent de cette catégorie. Ce sont donc les Provinces qui sont habilitées à assurer l’entretien des cours d’eau et des pertuis dans lesquels ils passent, et des berges. Ce sont aussi les Provinces qui mettent en place des dispositifs pour réguler les crues des cours d’eau : bassins d’orages, zones d’expansion de crues, etc. C’est le cas actuellement à Orp-Jauche, où plusieurs bassins sont à l’étude par la Province du Brabant wallon.
Les Provinces assurent également la coordination des « contrats de rivière » en collaboration avec les citoyens, diverses asbl et administrations. La Commune d’Orp-Jauche est partenaire du Contrat de Rivière Dyle-Gette. Plus d’infos : http://www.crdg.eu.
LA REGION
La Région a la charge des cours d’eau de 1ière catégorie, qui sont peu nombreux à Orp-Jauche. Mais c’est elle aussi qui, par des décrets, coordonne toute la politique générale en matière de bonne gestion des cours d’eau et des bassins versants. Car il importe de prendre en compte non seulement les aspects hydrologiques, juridiques, mais aussi environnementaux, particulièrement en cette période de changements climatiques.
C’est aussi la Région qui régit la redistribution des terres agricoles, ce qu’on appelle généralement les « Remembrements » ou « Aménagements fonciers ».
Si nous le mentionnons ici, c’est principalement parce que les remembrements s’accompagnent généralement de l’établissement d’infrastructures, notamment celles qui peuvent participer à la lutte contre les inondations.
L’échec du processus de remembrement au Nord de la Commune d’Orp-Jauche a compliqué l’aménagement de telles infrastructures sur le territoire communal.
Illustrations de quelques aménagements ponctuels
Carte officielle interactive du Geoportail de Wallonie
Suis-je concerné ?
Les caractéristiques géographiques de notre territoire montrent bien que les inondations peuvent avoir lieu en de nombreux endroits, avec des intensités différentes en fonction notamment de la localisation et l’intensité des pluies et des orages.
La Région a édité, et tient à jour des cartes appelées « cartes des aléas d’inondations » qui constituent avant tout des aides à la décision pour les pouvoirs publics .
Ces cartes – et une bonne connaissance des lieux liée notamment à l’analyse des inondations précédentes – doivent permettre aux responsables communaux et provinciaux de renseigner les citoyens, et notamment les agriculteurs, sur les risques liés aux caractéristiques géographiques des lieux.
Conseils aux citoyens
Lors de la construction ou le réaménagement de leurs bâtiments, les citoyens peuvent prendre diverses mesures visant à assurer la sécurité des personnes, limiter la pénétration d’eau dans le bâtiment, et faciliter le retour à la normale après l’inondation.
- En ce qui concerne la sécurité des personnes, on peut :
- Identifier ou créer une zone refuge où les personnes pourront se mettre à l’abri en attendant une évacuation ou la décrue. Aménager des locaux situés plus haut que les crues, qui seront équipés d’un confort minimal : matériel d’éclairage, réserve d’eau potable, source d’énergie permettant un chauffage. Une telle zone doit aussi permettre d’appeler ou de se signaler à l’extérieur.
- On peut aussi prendre des mesures qui faciliteront l’accès aux services de secours : balisage des chemins d’accès à la maison, crochets à différentes hauteurs pour l’amarrage de barques, dégager les grandes branches ou les câbles aériens pour l’approche d’un hélicoptère.
- Empêcher la flottaison d’objets (cuves arrimées, équipées de vannes de sécurité pour empêcher les écoulements d’hydrocarbures, réserves de bois, cabanons légers, jeux d’enfants, etc.).
- Matérialiser les emprises des piscines et bassins enterrés au moyen de balises.
- Installer des batardeaux devant les portes et autres ouvertures situées sous le niveau inondable. Il suffira d’y glisser des planches et de les étanchéifier au moyen d’un joint de silicone en cas d’inondation.
- Prévoir des sacs de sable pour limiter l’entrée de l’eau dans le bâtiment (possibilité de les demander au Service Technique Communal au 0479/43.23.75).
- Colmater les fissures et les joints (défectueux) des murs extérieurs. En outre, les joints de ventilation des murs extérieurs doivent être bouchés avant une inondation, et débouchés immédiatement après.
- Colmater les gaines des réseaux (électricité, téléphone, gaz, eau, )
- Obstruer les bouches de ventilation situées sous le niveau inondable.
- Installer des clapets anti-retour pour empêcher les eaux sales provenant des drains, des égouts, des toilettes, etc. d’entrer dans l’habitation.
- Prévoir des pompes intérieures pour rejeter l’eau.
- Aménager les abords du bâtiment : prévoir des pentes qui éloignent l’eau des bâtiments, prévoir des revêtements perméables, et même des zones filtrantes plantées.
- Utiliser des isolants thermiques retenant faiblement l’eau.
- Éviter des cloisons en plaques de plâtre.
- Installer des menuiseries extérieures (portes, châssis) en PVC ou aluminium.
- Mettre hors eau le tableau électrique, et créer un réseau distinct pour les locaux inondables, ce qui permet de conserver des circuits électriques en fonctionnement dans les parties « à sec ».
- Mettre hors eau les installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire.
- Installer des portes et des portes-fenêtres avec un seuil de faible hauteur, de manière à faciliter l’évacuation des eaux de nettoyage vers l’extérieur.
- Utiliser des revêtements de sol résistants à l’eau (carrelages plutôt que parquets ou tapis).
- Créer un drainage périphérique, afin de faciliter l’évacuation des eaux présentes dans le sol, et le séchage des murs enterrés.
- A plus court terme : lorsqu’une période d’inondation est prévue, quelques précautions permettent de réduire fortement les conséquences. Il est donc précieux de se constituer une « check-list » individualisée, en complément aux autre mesures déjà mises en place.
2.1 Matériel à prévoir :
- blocs de béton ou de béton cellulaire pour surélever les meubles ;
- sacs de sable ;
- matériel de protection : tubes de silicone, lampe de poche, couvertures, trousse de secours, gants et bottes en caoutchouc, et appareil photo.
2.2. Établir une liste des personnes à contacter :
- services de secours (112), services communaux (019/63.02.13)
- fournisseurs de gaz, électricité, téléphone
- centre antipoison (070-245 245)
- assureur : vérifier sa couverture d’assurance
- infocrues
- communiquer avec le voisinage pour harmoniser les protections
- arrimer et étanchéifier les équipements de stockage des produits polluants (principalement les citernes de mazout)
2.3. Avant l’inondation :
- assurer l’étanchéité des portes, fenêtres, soupiraux, aérations des murs, etc. ;
- couper les réseaux électriques susceptibles d’être inondés, et débrancher l’électroménager ;
- placer les éléments sensibles dans les zones hors eau (papiers importants, électroménager, matériel HiFi, produits polluants, )
- déplacer son véhicule dans un endroit sûr, mais endehors du passage des véhicules de secours ;
- faire une réserve d’eau potable et de nourriture ;
- s’assurer que les voisins sont au courant de l’éventualité d’une inondation.
2.4. Pendant l’inondation :
- surveiller la montée des eaux via les repères préétablis ;
- rester à l’écoute des consignes des services de secours (Bealert, Passion fm, réseaux sociaux, etc.) ;
- noter le niveau maximum de l’eau, et prendre des photos pour l’assurance ;
- utiliser des gants en caoutchouc pour toutes les manipulations (risque de contamination de l’eau).
2.5. Après l’inondation :
- en cas d’évacuation, éviter de retourner seul dans la maison, et vérifier la présence d’éventuelles anomalies (fissures sur les murs, affaissements et érosions du sol à proximité du bâtiment, résidus pollués) ;
- faire contrôler les circuits électriques par un professionnel avant leur remise en route ;
- vérifier l’immobilité des réservoirs de gaz et de fuel ;
- déboucher les orifices d’aération et de séchage.
- ventiler les pièces et chauffer dès que possible
- vérifier la potabilité de l’eau auprès de l’autorité communale (019/63.02.10), et ne pas consommer les aliments ayant été en contact avec l’eau ;
- s’assurer que l’évacuation des eaux usées peut se faire normalement ;
- faire un inventaire des dégâts et prendre des photos pour l’assurance ;
- commencer rapidement le déménagement (sortir les meubles), le nettoyage et le séchage.
Aides aux citoyens
Prime anti-inondation
En quoi consiste-elle ?
La prime porte sur la mise en place de dispositifs durables de protection contre l’intrusion des eaux.
Pour qui ?
Votre immeuble doit être situé sur la Commune d’Orp-Jauche.
Toute personne physique ou morale :
- Dont l’immeuble a subi une inondation depuis la date du 28 juin 2011 ayant provoqué des dégâts à l’intérieur de l’immeuble, qui ont été constatés et indemnisés par au moins une société d’assurance ;
- Qui sont titulaires d’un droit réel sur l’immeuble : propriétaires, copropriétaires, usufruitiers, nu propriétaires, emphytéotes, locataires ayant un bail enregistré ;
Qui mettent en œuvre euxmêmes des équipements ou des travaux de protection contre l’intrusion des eaux ou les font réaliser par une entreprise enregistrée.
Quels travaux ?
Travaux et les équipements, tels que les travaux de maçonnerie, terrassement, égouttage, installation de barrières temporaires,…- visant à la prévention des dégâts pouvant survenir à l’intérieur d’un immeuble par l’intrusion des eaux lors de fortes intempéries, et ce, dans le respect des dispositions du Code civil et du Code de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Energie.
Attention : les travaux ne peuvent être commencés qu’après la notification de la décision d’autorisation par le Collège communal et vous devez être en ordre de permis d’urbanisme ou de déclaration urbanistique, si nécessaire, avant de commencer les travaux.
Combien ?
Le montant de la prime s’élève à 60 % des travaux exécutés ou des équipements mis en place plafonné à 500 € maximum par immeuble pour une période de 10 ans.
Des cumuls sont possibles avec d’autres aides financières publiques, à condition que le montant des aides cumulées ne dépasse pas le coût des investissements.
Comment faire ?
- Avant les travaux
1.1. Vous complétez le formulaire disponible à l’Administration communale dans les 3 ans maximum de la date de la survenance du sinistre constaté.
1.2. Vous y joignez les documents obligatoires suivants :
– Une copie de la carte d’identité du demandeur ;
– La preuve de droit réel sur le logement concerné (si vous êtes propriétaire) ou une autorisation écrite du propriétaire si vous êtes locataire ou un document certifiant l’accord de tous les copropriétaires ;
– Une copie de la réponse de l’assurance quant à la prise en charge du dossier et l’indemnisation du sinistre ;
– Une description précise du projet ;
– Une copie de la demande de permis d’urbanisme, si nécessaire.
1.3. Vous envoyez le formulaire et tous les documents par recommandé ou vous les déposez au Service Logement, Place Communale 1 1350 Orp-Jauche contre un accusé de réception.
1.4. Après avoir effectué sur place les vérifications éventuelles, le Collège statue sur votre demande.
1.5. Dans les 40 jours ouvrables, vous recevrez la notification de la décision du Collège communal concernant votre demande de prime.
- Vous réalisez ou faites réaliser les travaux
- Après les travaux
3.1. Vous fournissez au Service Logement la preuve que les travaux sont terminés ainsi que les factures, les preuves de paiement et les photos de la réalisation.
3.2 Vous fournissez également la preuve de l’octroi ou du refus des éventuelles autres aides financières publiques (région wallonne, province,…) sollicitées pour les mêmes travaux.
3.3 Après vérification, la prime est liquidée sur votre numéro de compte indiqué dans le formulaire de demande.
Vous vous engagez à…
– autoriser la visite de l’immeuble par un représentant de la commune afin d’effectuer les vérifications éventuelles, après en avoir été informé 7 jours calendrier avant la visite des lieux ;
– maintenir le dispositif pour lequel la prime a été obtenu en parfait état de fonctionnement et à ne pas le vendre indépendamment de l’immeuble pendant 5 ans après l’obtention de la prime
Pour toute information complémentaire et pour obtenir le règlement complet ainsi que les formulaires, vous pouvez contacter le service de prévention des inondations.
Collaboration citoyenne
Une lutte efficace contre les inondations et leurs effets nécessite avant tout une bonne connaissance des phénomènes et des mécanismes.
Si les études hydrologiques, les écoulements des différents bassins versants, et l’état des cultures sont généralement connus, il reste que de nombreux phénomènes locaux peuvent influencer-en bien ou en mal- le déroulement des inondations. C’est la raison pour laquelle la Commune souhaite intensifier la collaboration avec les citoyens. Ceux-ci peuvent, mieux que quiconque, décrire des phénomènes locaux : montée des eaux plus fortes ou moins fortes en certains lieux, provenance des boues, embâcles devant des pertuis, problèmes d’égouts ou de fossés, etc.
Toutes les photos, vidéos, etc. sont précieuses, pour autant qu’elles soient bien localisées et horodatées, ce qui permet de reconstituer les enchainements qui causent les événements locaux.
Questions fréquentes
Parmi les premières questions que nous avons reçues, il y en a plusieurs qui trouvent réponse dans le texte précédent.
Nous en avons néanmoins retenu trois, tout en ouvrant la porte à de nouvelles questions que vous pourrez adresser au service de prévention des inondations.
Est-ce que la poursuite de l’urbanisation va avoir un impact sur les inondations ?
Nous avons indiqué qu’à Orp-Jauche, les inondations étaient provoquées autant par des écoulements (provenant essentiellement des terres agricoles) que par le débordement des cours d’eau. Ce n’est pas le cas partout : dans certaines communes, il y a peu d’écoulements provenant des terres agricoles, mais beaucoup plus provenant d’urbanisations locales ou situées en amont.
A Orp-Jauche, il y a deux choses à dire en matière d’urbanisation :
- En cas d’urbanisation en amont des zones habitées de la commune, il est nécessaire de créer des zones de rétention d’eau, afin de tempérer les crues qu’elles peuvent engendrer.
- Les nouvelles constructions dans les zones déjà habitées doivent tout d’abord prendre un certain nombre de mesures liées à leurs situations dans les zones à risque, et éviter que leur construction augmente les risques pour les autres habitations existantes.
Les risques liés à l’augmentation des surfaces imperméabilisées (toitures, rues, parkings…) dans les zones déjà urbanisées, sont essentiellement pris en charge par les pouvoirs publics : zones de retenues ou d’inondation temporaire, entretien des cours d’eau, des pertuis, remise en valeur des fossés (éventuellement à redents), création de citernes, de bassins d’orages, entretien des réseaux d’égouttages, etc.
Pour répondre à cette question : il faut que, de manière continue, les pouvoirs publics évaluent les évolutions, et y répondent, souvent avec la collaboration des nouveaux constructeurs.
Et donc, en conclusion : l’extension de l’urbanisation doit être contrebalancée par des ouvrages et des mesures privées et publiques pour qu’elles n’aggravent pas les risques.
Pourquoi construire en zone inondable ?
Bonne question ! Il peut arriver que le plan de secteur, établi dans les années ’70 ait transformé en zone bâtissable des terrains dont il s’est avéré qu’ils se situaient, ou qui, pour des raisons diverses, se sont retrouvés dans ce qu’on appelle aujourd’hui des zones d’alea d’inondation (càd qui comportent des risques plus ou moins importants de subir des inondations)
Soyons donc bien clairs : ce n’est pas parce qu’un plan de secteur indique qu’une zone est bâtissable (pour des entrepôts, des industries, des commerces, des habitations, etc..) que cela donne un droit inconditionnel d’y réaliser n’importe quoi sur toutes les parcelles de cette zone. Les plans de secteur peuvent toujours être précisés par d’autres plans qui, tout en respectant les destinations générales indiquées, rendent obligatoires des affectations beaucoup plus précises de l’usage des sols.
Cela signifie que, dans le cas d’une demande de permis d’urbanisme dans une zone où il existe des alea d’inondation, les différentes autorités interrogées par les services communaux sont susceptibles de donner des avis positifs, négatifs ou conditionnels.
Nous avons aujourd’hui beaucoup plus d’outils pour juger des risques ou conséquences liés à de telles demandes d’urbanisme.
Il arrive donc souvent que des demandes d’urbanisme reçoivent une réponse positive, mais conditionnelle, car il est nécessaire de prendre certaines précautions, sans toutefois pouvoir assurer les demandeurs d’un « risque zéro ».
Que peut-on faire en tant que citoyen ?
Les citoyens peuvent faire beaucoup de choses utiles !
- Ils peuvent tout d’abord prendre un certain nombre de précautions pour leurs biens, et pour eux-mêmes. Ces mesures sont détaillées dans les textes ci-dessus (voir…) Cela facilitera aussi les opérations de secours ou de ravitaillement.
Ils peuvent aussi s’aider entre voisins.
- Lors d’événements pluvieux importants, ils peuvent rendre d’importants services en signalant un certain nombre d’observations aux autorités communales : ex : avaloirs bouchés ou cassés, fossés ou pertuis encombrés, lieux de débordement des cours d’eau, provenance des coulées boueuses, etc. L’idéal est de prendre des photos, et de les faire parvenir en mentionnant très précisément le lieu, la date et l’heure. L’analyse de telles photos permet souvent de reconstituer les enchainements susceptibles d’occasionner des inondations.
- Mais ce que les citoyens feraient en cas d’orages ou de fortes pluies, ils peuvent aussi le faire de manière régulière et continue : signaler des avaloirs bouchés, des pertuis ou des cours d’eau encombrés, des déchets volumineux, des débordements de minime importance, etc. Il est préférable de pouvoir intervenir dans de bonnes conditions plutôt que dans l’urgence lors d’événements calamiteux !
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter le service en charge ou consulter les liens web :
Les services d'urgence
Composez le 100
Composez le 101
Composez le 105
Composez le +32 (0) 70/245 245
Composez le +32 (0) 71/448 000